L'école à la dérive!

L'éditorial de Jacques Julliard, dans le dernier numéro de Marianne (13 octobre 2012) m'a fait chaud au cœur. Enfin un peu de courage, de lucidité et de clairvoyance, après plus de trente années de laxisme et de démagogie! Il était temps. Le constat concernant l'état actuel de notre école est accablant. En dépit de moyens toujours plus importants, les résultats sont de plus en plus mauvais, ce qui est confirmé par tous les classements internationaux, ce que refusaient d'admettre jusqu'à maintenant tous les idéologues de la gauche bien pensante et des bobos réunis.

Etat des lieux

Il suffit de suivre l'actualité quotidienne pour se rendre compte de la dégradation profonde de notre système français qui, rappelons-le, était pourtant considéré il n'y a pas si longtemps, comme l'un des meilleurs du monde! Agression violentes et de plus en plus nombreuses des professeurs et autres personnels dans les établissements, aussi bien par les élèves que par les parents ou les grands frères. Mépris généralisé des enseignants. Agression violentes et de plus en plus nombreuses des élèves entre eux, allant jusqu'au meurtre, pour des prétextes futiles... Nombre croissant d'élèves qui décrochent précocement du système ou qui le quittent sans aucun diplôme, sans aucune qualification. Un tiers des élèves qui entrent en sixième sans savoir lire correctement, ce qui les condamne à une scolarité chaotique, pour ne pas dire ratée. Le bilan est sans appel.

Les solutions 

Jacques Julliard évoque le "lobby pédagocratique qui paraît avoir fortement repris le pouvoir Rue de Grenelle. Il s'agit de la suppression suggérée à demi-mot des redoublements, de la notation et du travail à la maison". Un peu plus loin, il n'hésite pas à dire à "quel degré de bêtise la brutalisation des rapports sociaux, combinée à la câlinothérapie des bien-pensants, peut conduire. Et cela avec la lâche complicité de la grande majorité des parents d'élèves, qui veulent bien affronter le froid sibérien, mais pas le thermomètre. Ainsi vont les réformes de l'éducation, avec leur cortège de bonnes intentions et leurs éternels lieux communs."

Toute réforme (et Dieu sait s'il y en a eu, chaque ministre de l'Education mettant un point d'honneur à faire la sienne!) est vouée à l'échec pour une raison très simple: on part d'un postulat de base totalement erroné et absurde. J'ai toujours tenté d'expliquer une chose on ne peut plus évidente: dans la masse des élèves, il y a des gros, des maigres, des grands, des plus petits, des costauds et des malingres, et tout le monde trouve cela normal, évidemment. Mais dans le domaine de l'intelligence, des moyens intellectuels, on considère que tous les élèves se ressemblent et sont au même niveau, ils doivent donc de gré ou de force faire le même type d'études au Collège jusqu'à 16 ans, en privilégiant à outrance les études purement théoriques. Il ne faut surtout pas une tête qui dépasse. Egalitarisme quand tu nous tiens!!! Là comme partout dans notre société actuelle, c'est bien le règne de la pensée unique pour un collège unique qui a échoué lamentablement, mais personne ne le reconnaitra... Alors, on continue jusqu'à ce que mort s'ensuive!

P.S.: Le ministre de l'Education en est à préconiser la dépénalisation du cannabis. Grande première! Et grand bravo!!! Le progrès est en marche...


5 juillet 2014 : un drame épouvantable, typique de l'état actuel de l'école en France...

Une institutrice de 34 ans a été poignardée à mort vendredi 4 juillet, devant ses élèves à Albi par une déséquilibrée, immédiatement placée en psychiatrie, un drame qui s'est produit au dernier jour de l'année scolaire. La victime, Fabienne Terral-Calmès, mère de deux petites filles, Adèle et Romane, enseignait en grande section de maternelle. «L'Education nationale perd une enseignante formidable», a regretté le ministre de l'Education nationale Benoît Hamon, venu à Albi témoigner son soutien au personnel de l'école. La mère d'une petite fille scolarisée dans le groupe depuis un mois et demi a poignardé l'institutrice devant ses élèves et dans sa classe, avec un couteau de cuisine qu'elle avait dissimulé dans son sac à main. L'institutrice a succombé à ses blessures sur place en dépit de l'intervention des secours.

Les faits se sont déroulés au moment de l'entrée des enfants en classe, à 09H00 dans l'école primaire publique Edouard Herriot. L'auteur, mère de deux enfants, n'avait à sa charge que la cadette de six ans. Elle avait déjà été signalée début 2014 au parquet pour des «troubles psychiques» et une enquête pour délaissement de mineur avait été ouverte, conduisant à son hospitalisation en milieu psychiatrique jusqu'au 18 mars.

Elle avait ensuite récupéré sa fille en Espagne et l'avait scolarisée à Albi en mai.

Refrain habituel : "Il faut tout faire pour que de tels faits ne se reproduisent plus." Entendu cinquante fois, sans aucune suite digne de ce nom!

Une étude de l'Insee menée entre 2007 et 2013 et publiée jeudi indiquait que plus d'une personne sur dix travaillant dans l'Education nationale déclarait avoir fait l'objet de menaces et d'insultes, soit près de deux fois plus que dans l'ensemble des autres professions.

Dans les collèges et lycées, ce sont généralement les élèves qui sont à l'origine des menaces et insultes. Mais dans les écoles, les enseignants sont le plus souvent la cible des adultes, principalement des parents.

Les personnels âgés de moins de trente ans sont plus touchés que leurs aînés par ces menaces et insultes, relevait également l'étude.


De plus en plus fort!

Dans une lettre adressée le 17 avril 2015 aux professeurs de collège, notre brillante ministre a détaillé les différents points de la nouvelle réforme qu'elle nous concocte... Le texte vaut son pesant de cacahuettes ! C'est le championnat de France du galimatias jargonnant technocratique ampoulé et abscons. Jugez-en plutôt.

On ne parle plus des objectifs de l'apprentissage des langues vivantes, mais de "se familiariser avec des mobilités virtuelles et se préparer à des mobilités physiques" C'est-y pas beau!!! On ne parle plus de parcours scolaire, mais de "méthode spiralaire". On ne parle plus de pratiquer une langue régionale mais de "Aller de  soi et de l'ici vers l'autre et l'ailleurs". Et le bouquet final : plus question de dire simplement piscine... On parle de "se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé". La réforme est en marche ! Celle qui semble la plus urgente consisterait à renvoyer ces messieurs-dames à l'école pour apprendre à s'exprimer simplement et clairement. C'est sans doute trop demander. En tout cas, c'est la vieille technique des bourgeois pour signifier insidieusement au populo : "Nous ne sommes pas du tout du même monde !" Typiquement socialiste.

Encore du nouveau !

Maths : le niveau des collégiens français chute

Les classements PISA, qui évaluent dans 65 pays le niveau en français, en science et en maths des élèves, ne donnent déjà pas de très bonnes places à la France. Une étude du ministère de l'Education nationale, révélée dimanche 17 mai par Le Parisien, vient confirmer cette piètre position. Alors que le gouvernement projette de réformer le collège, elle montre en effet que le niveau des collégiens en mathématiques a reculé. Ce type d'étude est effectuée tous les six ans par l'État afin de mesurer l'évolution du niveau des élèves français. 

Des bonnets d'ânes plus nombreux... L'étude, qui a porté en 2014  sur un échantillon représentatif de quelque 8.000 collégiens de 3ème de 323 collèges publics et privés, révèle qu'un élève sur cinq n'était pas capable de traiter que des exercices très simples, de niveau CM2 ou de début du collège. En outre, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15% à 19,5% en six ans, soit un élève sur cinq.

... et moins de "matheux". Parallèlement, si les deux groupes de niveaux moyens restent à peu près identiques, celui des élèves de 3ème de bon niveau en mathématiques perd près de 3 points, en passant de 18,6% en 2008 à 15,3% en 2014. Le groupe des "super-matheux" reste quant à lui stable à 9,1%.


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Ecoutez le message enregistré sur un répondeur de Collège. Hallucinant, non!

Gironde : un enseignant malentendant agressé par ses élèves

L'épisode de violences aurait pu continuer à être ignoré sans la découverte faite par une mère d'élève. Le 20 mai dernier, un professeur malentendant du lycée professionnel Émile Combes, à Bègles, a été agressé par plusieurs de ses élèves, rapporte Sud Ouest. L'affaire a été révélée après la découverte d'une vidéo de la scène par une mère d'élève.

L'agression est survenue en salle de classe lors d'une «sorte de charivari» (chahut organisé) de fin d'année, qui s'est avéré «dégradant» pour l'enseignant. «Un événement grave, des faits lamentables», a commenté à l'AFP le proviseur par intérim, Jean-Jacques Laisné. L'enseignant, stagiaire d'une trentaine d'années et qui souffre d'un handicap auditif, a été pris à partie par un groupe d'élèves, qui l'ont entouré, moqué, un peu bousculé, et lui ont donné de petites tapes sur le cou. Pendant ce temps, un autre élève, au moins, sans doute plusieurs, filmait avec son téléphone, a déclaré le proviseur.

Les images vidéo montrent que «le professeur a été l'objet de gestes déplacés et intimidants traduisant la volonté de l'humilier devant la classe», a indiqué mercredi le rectorat, soulignant toutefois que «le professeur a pu assurer son cours dès la fin de cet incident». L'enseignant, qui a porté plainte pour «outrage à personne chargée de mission de service public», «n'a pas été frappé, on ne peut pas parler de coups, et la plainte ne porte pas là-dessus», a souligné Jean-Jacques Laisné, précisant que le professeur a été accompagné dans cette démarche par l'établissement.


Un lycéen de 15 ans a été placé en garde à vue, lundi matin 12 octobre, au commissariat de Châlons-en-Champagne, après avoir tiré sur une professeur en criant «Allahou Akbar».

Un lycéen de 15 ans a été placé en garde à vue lundi matin au commissariat de Châlons-en-Champagne, après avoir tiré sur une professeur avec un pistolet à bille en criant «Allahou Akbar», a-t-on appris de source judiciaire.

Le jeune homme, scolarisé au lycée technique Oehmichen à Châlons-en-Champagne, est entré dans l’établissement en possession d’un pistolet à bille, d’une grenade «airsoft» à très faible puissance et d’un couteau, avec l’intention de tuer sa professeure de français avec qui il avait un différend, a expliqué à l’AFP, Christian de Rocquigny, le procureur de Châlons.

«Il a raconté aux enquêteurs qu’il avait un plan depuis une semaine qui consistait à poignarder sa professeure de Lettres puis à voler sous la menace la voiture de sa professeure de physique pour se précipiter sur la gendarmerie afin de mourir en martyr», a précisé le procureur.

Selon lui, le lycéen est sorti lundi matin de son cours de physique pour se rendre dans la salle de français mais «a changé d’avis au dernier moment».

«Il a seulement remis à sa professeure de français une feuille contenant un couteau puis a brandi une arme avant de retourner dans son cours de physique pour tirer sur l’enseignante», a poursuivi Christian de Rocquigny.

«L’élève a également poussé cette enseignante qui aurait été légèrement blessée à la main», a-t-il ajouté.

Le lycéen a alors laissé partir l’ensemble des élèves de la classe et appelé lui-même les policiers qui l’ont interpellé sans difficulté puis placé en garde à vue.

«Lors des auditions, il est apparu très détaché et a seulement évoqué une punition qu’il avait eue en français, et le fait qu’il ne voulait pas être en filière générale mais suivre un bac pro. Les policiers étudient par ailleurs la piste d’une radicalisation récente», a encore indiqué le procureur.

Un examen psychiatrique est prévu mardi matin avant un probable défèrement du jeune homme devant le parquet.

Dans un communiqué, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, a exprimé «sa vive émotion et tout son soutien à l’enseignante blessée».

«La ministre tient à exprimer toute sa solidarité avec l’équipe éducative et réaffirme sa volonté de prévenir et de lutter contre toutes les formes de violence à l’école», précise le communiqué.


Moselle : des écoliers manipulent des fusils d'assaut !

Dans le cadre d'un atelier découverte avec des militaires, des écoliers de Moselle ont été amenés à manipuler des armes. Provoquant un début de polémique, sur les réseaux sociaux notamment. Le directeur est convoqué. L'armée a ouvert une enquête interne.

La polémique est née d'une photo dans la presse locale. Le cliché montre des écoliers d'une dizaine d'années manipulant des fusils d'assaut de type Famas. Dans le cadre d'un atelier de découverte, un soldat du 40e régiment de transmission (RT) de Thionville a fait manipuler des armes par des enfants d'une école élémentaire de Flastroff, petite commune de 312 habitants à 30 km de Thionville, en Moselle

Même si un responsable thionvillois de l'armée a souligné qu'il n'y avait "aucune munition dans les armes" et que "les enfants, âgés de 9 et 10 ans, n'ont aucunement été exposés à une situation périlleuse", la photo n'a pas manqué de faire réagir. Le directeur de l'école doit être convoqué jeudi par l'inspecteur académique, a indiqué le directeur des services de l'Education nationale de Moselle, Antoine Chaleix, estimant qu'"on ne peut pas en rester là".

Pour ce qui est du militaire mis en cause, des sanctions pourraient également être envisagées. L'armée a ouvert une enquête interne. La compagnie de réservistes du 40e RT - une vingtaine de personnes - s'était installée pour un entraînement de deux jours sur des espaces communaux mis à disposition par la municipalité de Flastroff.

"Pas d'autorisations préalables"

À cette occasion, les militaires ont organisé vendredi un atelier de présentation de l'armée de terre -équipement, armement, quotidien d'un soldat- aux élèves de l'école communale. "Face à l'engouement des enfants pour les armes, le capitaine qui dirigeait cette opération a laissé les enfants les manipuler", a expliqué le commandant Gregory Fierling, du 40e RT de Thionville. Il a reconnu que le capitaine à l'initiative de cette opération "n'avait pas demandé les autorisations préalables" pour faire manipuler les armes par les enfants. Il s'est "laissé porter par l'enthousiasme des enfants", a-t-il dit, précisant que l'atelier "ne s'était pas tenu au sein de l'école, mais sur des espaces communaux mis à disposition par la municipalité".

Fusils d assaut


Octobre 2016 : de mieux en mieux (On récolte ce qu'on sème) !

Alors qu'il réprimandait une élève, l'instituteur a été roué de coups, lundi, à Argenteuil, par deux hommes l'accusant de racisme. Le même jour, au Tremblay-en-France, la proviseur d'un lycée a été frappée. «L'État poursuivra sans relâche les auteurs», a réagi Manuel Valls, alors que d'autres cas d'agressions sont signalés à Calais ou Toulouse.

Un enseignant a été violemment agressé lundi 17 octobre, aux environs de 11h30 par deux jeunes hommes alors qu'il ramenait sa classe de CE2 d'un cours de sport à Argenteuil (Val-d'Oise), a confirmé mardi une source policière, après que l'information a été révélée par Le Parisien.

«L'enseignant était en train de sermonner une élève indisciplinée quand une voiture s'est arrêtée à la hauteur du groupe. Ses deux occupants s'en sont pris à l'instituteur», a détaillé cette source. Selon Le Parisien, le professeur grondait une fillette qui disait des gros mots. Un des deux hommes lui aurait alors dit «Tu lui parles pas comme ça, raciste!». À quoi l'enseignant aurait répondu: «Mais je suis leur maître.» L'un des deux agresseurs aurait répliqué: «Le seul maître c'est Allah». Les deux hommes l'ont ensuite fait chuter à terre avant de lui asséner des coups de poing au visage.

L'enseignant a déposé plainte. Le commissariat d'Argenteuil est chargé de l'enquête. La victime a été transportée à l'hôpital et s'est vu prescrire cinq jours d'incapacité temporaire de travail (ITT), a indiqué le procureur de Pontoise, Yves Jannier. Il les aurait refusé selon l'inspection académique, et a repris dès mardi les cours à l'école élémentaire Paul Langevin. «L'immatriculation de la voiture a été relevée et une personne est en cours d'audition, mais elle ne correspond pas à la description des agresseurs», a ajouté le magistrat.

Cette agression intervient au lendemain d'une attaque au cocktail Molotov d'un lycée de Tremblay-en-France, dans le département voisin de Seine-Saint-Denis, dont la proviseure a été frappée devant la grille de l'établissement. «Il y a en Seine-Saint-Denis et dans le Val d'Oise depuis quelques jours une montée des violences à l'égard des fonctionnaires - parce que ça vise aussi bien les policiers que les enseignants et les proviseurs - qui commence à faire beaucoup, donc il faut condamner absolument chacun de ces actes», a réagi mardi Najat Vallaud-Belkacem sur RTL.

Agressions aussi à Calais et Toulouse

Un élève de terminale d'un lycée professionnel de Calais a cassé la mâchoire et plusieurs dents de son professeur, vendredi, en plein cours d'électricité, lors d'une altercation. Le professeur d'électrotechnique du lycée Coubertin demandait une ultime fois à deux élèves de se mettre au travail lorsque ceux-ci l'ont coincé dans un angle avec des armoires, explique Sylvie Vinsard, secrétaire académique du syndicat de l'enseignement professionnel Action et Démocratie CFE-CGC, confirmant une information du quotidien Nord-Littoral. «Il a voulu se dégager et des coups importants lui ont été portés par l'un des deux élèves. Sa mâchoire a été cassée, il a perdu des dents», a-t-elle détaillé. Le professeur a été immédiatement emmené à l'hôpital de Calais, avant d'être transféré au service ORL d'un hôpital de Boulogne-sur-Mer, où il a été opéré de la mâchoire lundi. Une enquête est en cours, menée par les autorités académiques. Le parquet de Boulogne-sur-Mer devrait se saisir de l'affaire. L'élève a été exclu à titre conservatoire en attendant son passage en conseil de discipline.

À Colomiers, près de Toulouse, c'est une professeur de sport qui a été frappée au visage lundi par un élève de terminale. Il tentait de sortir par une porte non autorisée du lycée international de la ville. La professeur a reçu un jour d'arrêt de travail. Un conseil de discipline sera réuni début novembre avec l'élève de 18 ans, qui n'a donné aucune explication pour son geste. Le recteur de l'académie de Toulouse, Hélène Bernard, a condamné dans un communiqué «cet acte de violence inacceptable» et apporté «tout son soutien au professeur et à l'ensemble de la communauté scolaire».


Dernière enquête PISA sur l'école française (décembre 2016)

Les enquêtes sur l’école passent, et le diagnostic ne varie pas : notre système éducatif est profondément inégalitaire. S’il sait produire une élite, il se révèle incapable de résorber son « noyau dur » d’élèves en échec scolaire, qui sont principalement issus de milieux défavorisés. Une fois de plus, l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis) à propos des élèves à 15 ans, réalisée en 2015 et rendue publique par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mardi 6 décembre, fait de la France l’un des pays où le déterminisme social est le plus fort. Et ce, en dépit des alternances politiques et des réformes successives. L’école française bute sur 22 % d’élèves en difficulté.

Cette tendance est mise en avant depuis bientôt dix ans. La sixième mouture de l’enquête internationale, qui met l’accent cette fois sur les compétences des adolescents en sciences, a donc comme un air de déjà-vu. Avec un score de 495 points, la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE (493 points) – au même niveau que l’Autriche, la Suède ou les Etats-Unis. Mais reste bien en deçà de Singapour, du Japon, de l’Estonie, de la Finlande et du Canada qui, avec leur score supérieur à 530, briguent les premières places du palmarès. Bien au-dessus, en revanche, de la Turquie (425) ou du Mexique (416) qui ferment la marche.

Le score moyen français cache toutefois de très fortes disparités : 118 points séparent le résultat de l’enfant « bien né » de celui d’origine très modeste. Le premier a obtenu en moyenne 558 points aux tests ; le second seulement 441 points. C’est l’un des écarts les plus forts parmi les 72 pays ou économies qui ont participé à l’enquête.

Autre enseignement qui frappe à la lecture de l’enquête, la France n’a toujours pas eu son « choc PISA », contrairement à l’Allemagne, la Pologne ou le Portugal qui ont su, d’un PISA à l’autre, résorber une partie de leurs difficultés.

 

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